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révélé
15 avril 2007

photographie et conservation

A l’origine « simple » procédé de reproduction photomécanique, la photographie est passée, en plus de 160 ans d’histoire, du statut de technique de « représentation objective » à celui de moyen d'expression artistique. Elle fait même preuve aujourd’hui d’un réel et croissant engouement sur le marché de l’art contemporain. En un sens, on peut même arguer que l’acceptation de la photographie au titre d’œuvre d’art « à part entière » signe son déclin en temps que média spécifique (mais c’est un autre débat).

D’un point de vue technique, on peut aujourd'hui tout simplement revenir à l’étymologie du mot photographie, à savoir peindre/écrire avec la lumière. C’est d’autant plus pertinent à l’heure ou le procédé historique (c.a.d. la technique argentique) fait place à une ensemble de technologies (capteurs, systèmes de traitement d’image numérique, périphériques de stockage et d’impression, etc.) amenées désormais à évoluer de plus en plus rapidement, et probablement se diversifier. Le fait que la photographie ne soit plus seulement argentique, la hisse peut-être au niveau d'un concept plus général.

Ces deux observations (l’accession récente de la photographie au marché de l’art, les bouleversements technologiques liés, pour l’essentiel, à l’apparition du numérique) font ressentir de manière de plus en plus aigüe les problèmes de conservation, de perennité et de restauration des documents. Quelles sont les conditions idéales pour la conservation d’un tirage ? Quelles sont les différences entre les différents procédés de reproduction argentique en couleurs ? Quel recul et quelle analyse a-t-on aujourd’hui sur les performances des procédés de tirage numérique ? Quid du stockage ? Ces questions concernent tous les acteurs du monde pictural : les musées et galeries (c’est évidemment une partie de leur métier), les laboratoires photographiques, et en premier lieu les artistes photographes qui se voient confrontés aujourd’hui à une palette de technologies en expansion permanente.

Toute cette lourde introduction pour signaler la parution, dans le numéro 1649 du Photographe daté Mars 2007, d’un dossier de 8 pages signé Bernard Perrine faisant le point sur la conservation de la photographie contemporaine. Etant impliqué à plus d’un titre dans cette problématique, j’aurai peut-être l’occasion de revenir là-dessus. Toujours est-il que c’est la première fois que je lis une synthèse assez complète sur le sujet, ayant au minimum le mérite de donner un panorama des différentes pistes à explorer (tirage, exposition, archivage, etc.). Tout au plus ai-je eu à regretter l’absence d’une petite partie prospective, notamment sur le sujet du stockage informatique et de sa perennité. Ça, j’y reviendrai sûrement.

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